A RETENIR
LES AUTRES MATCHES
Aucune surprise majeure n\'a été enregistrée dans les poules A, B et C. La jolie \"perf\" de la soirée est à mettre à l\'actif d\'ARSENAL, vainqueur à AMSTERDAM sur la pelouse de l\'Ajax. Petit vainqueur de Thoune il y a deux semaines, l\'équipe d\'Arsène Wenger a pris la tête du groupe avec 100% de points possibles. Elle a aussi pris son match aux Pays-Bas par le bon bout en marquant d\'entrée sur une ligne droite Flamini-Reyes-Ljungberg. Pires doublait la marque sur penalty en deuxième période, juste avant la réduction de Rosenberg (2-1). Dans ce même groupe B, la sensation de la soirée est venue de THOUNE, où le tout petit Poucet du tournoi a battu l\'expérimenté SPARTA PRAGUE en toute fin de match (1-0) pour prendre la deuxième place.
Le groupe A s\'offre déjà au BAYERN et à la JUVENTUS, qui ont six points contre zéro à leurs adversaires. La Juve n\'a laissé aucune chance au RAPID VIENNE (3-0, ouverture du score de Trezeguet) et l\'équipe munichoise a dominé le FC BRUGES (1-0). Le capitaine belge Gert Verheyen a profité de ce match pour disputer la centième rencontre européenne de sa carrière. Seuls Filip de Wilde (106) et Michel Preud\'homme (105) ont fait mieux dans le Plat Pays.
Le FC BARCELONE a rassuré tout le monde et fait le spectacle contre l\'UDINESE (groupe C), perturbé par l\'absence de Iaquinta (4-1, triplé de Ronaldinho). Le PANATHINAIKOS revient dans la course contre le WERDER BREME grâce à un départ canon (2-1, deux buts en huit minutes pour les Grecs). Aprèsdeux défaites d\'entrée, le Werder devra se relancer contre l\'Udinese, son adversaire lors des deux prochaines journées.
LILLE PASSE LA PREMIÈRE
Lille n\'a toujours pas marqué le moindre but en Ligue des champions, n\'inquiétant que rarement Villarreal pour sa première sortie au Stade de France (0-0). Manchester United prend la tête devant Benfica (2-1). Belle opération pour Arsenal qui va gagner sur la pelouse de l\'Ajax (2-1). Succès surprise de Thoune contre le Sparta Prague (1-0).
LILLE (FRA) - Villarreal (ESP) : 0-0
Lille ne s\'est pas totalement rassuré sur son niveau en Ligue des champions à trois semaines de son déplacement à Old Trafford, contre Manchester United. L\'équipe de Claude Puel a été tenue en échec au Stade de France par Villarreal (0-0). Elle a vu la défaite d\'un peu plus près que la victoire, malgré quelques munitions un peu heureuses en tout début de match puis au coeur d\'une seconde période beaucoup plus encourageante. Le scénario d\'un nouveau revers concédé dans le temps additionnel a même été évité de peu lorsque Guayre a manqué son lob face à Sylva, seul Lillois à ne pas s\'être arrêté après avoir entendu trois coups de sifflet venus des tribunes. Les Espagnols s\'en voudront plutôt de ne pas avoir saisi leur chance plus tôt, sur un coup franc de Riquelme à l\'extérieur du poteau (29e), un face à face de Figueroa négocié de justesse par Sylva (35e), ou une tête de Gonzalo juste à côté (65e). Le LOSC, plus incisif en deuxième période, a vu son rêve de près sur un tir du gauche d\'Odemwingie finalement repoussé par la barre (56e).
Ses raisons d\'y croire, le LOSC les puisera essentiellement dans la différence de sa production avant et après le repos. Aussi embarrassés par le ballon qu\'il y a deux semaines au Stade de la Luz (1-0), les Lillois, malgré la présence d\'un duo Moussilou-Odemwingie trop isolé, ont d\'abord subi la pression de l\'événement, plus que celle de Villarreal, qui s\'est montré aussi technique que prévu, mais sans tonicité. «On n\'arrive pas à se libérer et à jouer notre football, reconnaît Claude Puel. On a souffert en première période car on s\'est trop précipité défensivement.» La rentrée du capitaine habituel dès la mi-temps, Stéphane Dumont, à la place de Mathieu Bodmer, a remis les idées du vice-champion de France en place. Pressant plus haut, conservant mieux le ballon, il a profité du manque de souffle des Espagnols pour rééquilibrer les débats. «Le match nul est logique, on continue d\'apprendre» résume Puel.
Avec un point, le LOSC occupe cependant la dernière place de son groupe D, mais son retard sur Manchester United - trois points - est rattrapable en un seul match, le prochain, même si gagner à Old Trafford serait un exploit historique. Benfica n\'y est pas parvenu mardi dans le remake de la finale de 1968, malgré un score de parité à cinq minutes de la fin, brisé par l\'inévitable Ruud Van Nistelrooy et son flair légendaire (2-1). Le club nordiste n\'a pas renoncé. Il «joue la qualification» et «n\'a pas dit son dernier mot» selon son entraîneur. Tout est encore jouable, mais il faudra montrer beaucoup plus.
LES AUTRES MATCHES
Pendant que Lyon tentera de se défaire du piège tendu à Rosenborg (voir ci-dessus), le REAL MADRID, toujours sans Zinédine Zidane, voudra effacer son lourd revers en ouverture à Lyon (0-3) face à l\'OLYMPIAKOS. Le succès des Madrilènes sur la pelouse d\'Alaves (3-0), dimanche, contraste avec un début de saison en dents de scie. Ils ont l\'occasion de confirmer leur renouveau face à des Grecs qui affichent 4 matches nuls et... 21défaites en 25 déplacements en Ligue des champions. S\'il marque son cinquantième but pour le Real, Raul deviendra le meilleur buteur de l\'histoire de la C1 devant un certain Alfredo Di Stefano. Dans le groupe E, les deux vainqueurs en ouverture, MILAN et le PSV, se déplacent tous deux, respectivement à SCHALKE et FENERBAHCE, étonnant de tenacité à Milan il y a deux semaines (3-1). Enfin, dans le groupe H, l\'INTER MILAN a l\'occasion de créer un premier break face à GLASGOW, vainqueur de Porto pour la première journée. Un succès des Interistes, et ils auraient au moins trois points d\'avance sur leur dauphin. De son côté, PORTO accueille BRATISLAVA.
LYON PENSE AVOIR GRANDI
Barré de la deuxième phase en 2002-2003 sur un nul à Trondheim face à Rosenborg (1-1), Lyon se déplace à nouveau en Norvège, nanti cette fois d\'un statut d\'archi-favori depuis sa victoire contre le Real Madrid (3-0) lors de la 1re journée. L\'affiche de la soirée oppose Chelsea à Liverpool, revanche de la demi-finale de l\'an passé.
Groupe F : Rosenborg (NOR) - LYON (FRA)
Brillant vainqueur du Real Madrid il y a deux semaines (3-0), c\'est dans la froideur norvégienne que l\'Olympique Lyonnais s\'apprête à étrenner son encombrant costume de favori potentiel pour la Ligue des champions. Depuis son succès en prime time contre les ex-Galactiques du président Perez, ce statut lui colle à la peau et il faudra faire avec jusqu\'au printemps. En phase de poules, c\'est contre les équipes présumées les plus faibles qu\'il s\'agit de l\'honorer. Vainqueur surprise sur la pelouse du Pirée (3-1), Rosenborg Trondheim en fait partie. Mais l\'équipe norvégienne tient aussi une occasion unique de se battre à domicile pour la première place de la poule. Ceux qui étaient déjà là il y a trois saisons - Coupet, Govou, Juninho et Diarra - savent que Rosenborg ne joue pas dans la même catégorie (5-0 à l\'aller) mais ils se souviennent aussi que ce club est qualifié pour mettre à bas les plans du club de Jean-Michel Aulas. En 2002-2003, il leur fallait gagner en Norvège pour accéder à la deuxième phase. Le match nul (1-1) les avait éliminés. Les conditions climatiques avaient été typiques. Elles s\'annoncent plus abordables cette fois.
La forme récente affichée par l\'OL épargne les hommes de Gérard Houllier de tout sentiment de supériorité. Irréprochables sur le plan comptable (aucune défaite, six victoires en dix matches), ils restent sur un hold-up parfait à Nantes (1-0). Une prestation de la même mouture ne pourrait pas faire le poids dans une rencontre européenne face à un bloc de grands gaillards. Le turn over, malgré ses limites, permettra cependant au quadruple champion de France de se présenter au rendez-vous européen avec tous ses joueurs majeurs sur le pré, sauf Abidal toujours convalescent, mais avec Diarra (remis de blessure) et Carew à la pointe de l\'attaque. Le Norvégien sera chez lui : c\'est à Trondheim qu\'il avait découvert la Ligue des champions, en 1999-2000. Son ancienne équipe vit actuellement des heures compliquées. Neuvième sur quatorze après 22 journées, à 20 points du leader Kristiansand, elle n\'est pas assurée de se maintenir. «Carew m\'a averti que ce serait un match âpre et disputé car il est toujours délicat de venir s\'imposer ici à Rosenborg, qui possède une grosse expérience européenne» se protège Gérard Houllier. Mais il sait déjà, «sincèrement et honnêtement», que le vainqueur aura fait un pas considérable vers les huitièmes de finale.
L\'affiche : Liverpool (ANG) - Chelsea (ANG)
Pour la première fois en Ligue des champions, deux clubs d\'un même pays vont s\'affronter en phase de poule. Pas n\'importe lesquels : Liverpool et Chelsea, le tenant du titre et un candidat déclaré à sa succession, qui par ailleurs se retrouveront dimanche en Championnat par un hasard du calendrier. Même si la procédure du tirage au sort interdit théoriquement deux clubs d\'un même pays de se rencontrer, Liverpool, 5e l\'an passé, ne bénéficie pas de cette protection. Tout simplement car les hommes de Benitez héritent cette saison d\'une invitation exceptionnelle de la part de l\'UEFA pour défendre leur titre.
Les Reds, auteurs d\'un véritable marathon pour en arriver là (trois tours préliminaires), sont entrés dans ces poules de la meilleure des manières, en allant s\'imposer sur la pelouse des Espagnols du Betis Séville (2-1). Ils partagent la tête du groupe G avec Chelsea, leur hôte d\'un soir, tombeur d\'Anderlecht (1-0) en ouverture. Un bilan qui contraste clairement avec leur début de championnat. Liverpool, après sept journées, occupe une inquiétante treizième place en Premiership, à quatorze points de Chelsea. Bien qu\'invaincus, les équipiers de Djibril Cissé n\'ont encore signé qu\'un seul succès pour déjà quatre matches nuls concédés. Un bilan à relativiser, toutefois, car ils comptent également deux matches en retard. A l\'opposé, les Blues réussissent un impressionnant sans faute, avec sept victoires en autant de matches et quatorze buts inscrits pour un seul encaissé. Du José Mourinho dans le texte... Le choc de ce mercredi s\'annonce donc des plus serrés, avec deux blocs défensifs bien en place, Liverpool n\'ayant perdu qu\'un match sur les seize joués depuis sa finale de C1.
Chelsea se présentera revanchard à Anfield, tant le revers concédé l\'an passé en demi-finale sur cette même pelouse semble lui être resté en travers de la gorge (1-0). Le but de Luis Garcia avait fait naître une éternelle polémique quant à sa validité. «C\'était une nuit terrible, des mauvais souvenirs pour tout le monde» confiait il y a peu John Terry, le capitaine des Blues. «Il y aura une dimension supplémentaire dans ce match. Nous voulons remettre les choses au clair», confirmait son équipier Frank Lampard. Le ton est donné. L\'autre match du groupe met aux prises Anderlecht et le Betis Séville, qui n\'ont d\'autre choix que la victoire s\'ils veulent rester dans la course à la qualification.
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